« IPsec sous debian avec strongswan » : différence entre les versions

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<pre>
<pre>
aptitude install strongswan
apt install strongswan strongswan-swanctl
</pre>
</pre>
Note : sous Openvz, vous aurez aussi besoin du paquet <code>libcharon-extra-plugins</code> qui fournit l'implémentation <code>kernel-libipsec</code> (au travers d'une interface TUN au lieu de VTI)
=Tunnel VTI, authentifié par clés RSA, compatible avec pfsense=
Basé sur https://wiki.strongswan.org/projects/strongswan/wiki/RouteBasedVPN <br><br>
Dans <code>/etc/strongswan.d/charon.conf</code>, ajoutez l'option suivante :
<pre>install_routes = no</pre>
==Définition des clés RSA==
Placer la CA dans <code>/etc/ipsec.d/cacerts</code> puis :
<pre>
cd /etc/ipsec.d/cacerts/
ln -s myca.pem `openssl x509 -hash -noout -in myca.pem`.0
</pre>
Placer le certificat dans <code>/etc/ipsec.d/certs/</code><br>
Placer la clé privée dans <code>/etc/ipsec.d/private/</code>
Il faut définir la clé privé dans <code>/etc/ipsec.secrets</code> sous le format <code>ID : TYPE KEY</code>. L'ID peut être vide, contenir une ip, un FQDN, user@FQSN, %any ou any6. TYPE est PSK ou RSA. KEY peut être soit une clé, soit un chemin vers une clé.
<pre>: RSA /etc/ipsec.d/private/mykey.key</pre>
==ipsec.conf==
De manière générale :
* left* correspond à la machine locale
* right* correspond à la machine distante
<br>
Les champs suivant sont à modifier :
* left = l'ip de la machine locale (peut être une ip rfc1918)
* right = l'ip de la machine distante (obligatoirement une ip accessible sur le réseau, donc pas d'ip rfc1918)
* leftid une manière d'identifier la machine locale (IP, FQDN, etc). En cas d'authentification RSA, cet identifiant devra exister soit au champ CN soit au champ SubjectAltName du certificat local.
* rightid une manière d'identifier la machine distante (IP, FQDN, etc). En cas d'authentification RSA, cet identifiant devra exister soit au champ CN soit au champ SubjectAltName du certificat distant.
* leftcert contient le chemin vers le certificat ssl local. La clé privé est définie dans /etc/ipsec.secret
* rightca contient une manière d'identifier la CA ayant généré le certificat distant.
* leftsubnet est défini à l'ip locale servant de transport VTI. Vous avez besoin d'un minimum de deux ip pour définir un transport VTI, le choix de /30 est donc à privilégier.
* rightsubnet est défini à l'ip distante servant de transport VTI.
<pre>
conn ipsec1
        reqid = 1
        fragmentation = yes
        keyexchange = ikev2
        reauth = yes
        forceencaps = no
        mobike = no
        rekey = yes
        installpolicy = yes
        auto = start
        dpdaction = restart
        dpddelay = 10s
        dpdtimeout = 60s
        left = 211.124.34.153
        right = 92.119.29.26
        leftid = fqdn:nodeA.domain.tld
        rightid = fqdn:nodeB.domain.tld
        ikelifetime = 28800s
        lifetime = 3600s
        ike = aes128gcm128-sha512-modp4096!
        esp = aes128gcm128-sha256-modp2048!
        leftauth = pubkey
        rightauth = pubkey
        leftcert="/etc/ipsec.d/certs/mycert.crt"
        leftsendcert=always
        rightca="/CN=My Ca/ST=My Location/L=My City/O=My Company/OU=My Company Unit/"
        leftsubnet = 10.66.10.2/30
        rightsubnet = 10.66.10.1
        mark = 42
</pre>
Notez l'option <code>mark = 42</code> qui devra être équivalente sur la définition du tunnel VTI au niveau de linux, sinon les paquets le traverserons pas ipsec.
==Lancement==
<pre>ipsec start</pre>
<pre>
ipsec status
ipsec statusall
</pre>
Vous pouvez observer l'état des politiques de sécurité installés :
<pre>
ip xfrm state
ip xfrm policy
</pre>
==création de l'interface==
Afin de simplifier les règles, définissez les variables suivantes dans votre shell :
<pre>
LOCAL_IP=211.124.34.153
REMOTE_IP=92.119.29.26
LOCAL_TUNNEL=10.66.10.2
REMOTE_TUNNEL=10.66.10.1
</pre>
Création du tunnel VTI linux :
<pre>
ip tunnel add ipsec0 local $LOCAL_IP remote $REMOTE_IP mode vti okey 42 ikey 42
ip link set ipsec0 up
ip addr add ${LOCAL_TUNNEL}/30 remote ${REMOTE_TUNNEL}/30 dev ipsec0
sysctl -wq net.ipv4.conf.ipsec0.disable_policy=1 #recommandé
</pre>
<code>okey</code> et <code>ikey</code> (qui peuvent être substitué par un seul et unique <code>key</code>) doivent être équivalent à la <code>mark</code> défini dans ipsec.conf
<br><br>
NB : si vous montez un tunnel avec des IPv6, il faudra utiliser : <code>ip -6 tunnel add ipsec0 local $LOCAL_IP remote $REMOTE_IP mode vti6 okey 42 ikey 42</code>
A ce stade, seul le tunnel sera joignable (10.66.10.1 et 10.66.10.2) car ipsec a installé une policy restrictive (<code>ip xfrm policy</code>).<br>
Si d'autres ranges doivent être joignable de part et d'autres du VPN (ce qui est probable sinon vous n'utiliseriez pas VTI), vous avez deux solutions : désactiver l'installation automatique des policy et installer votre policy manuellement, ou modifier la configuration d'ipsec.
===Solution 1 : installation manuelle des policy===
* Passez <code>installpolicy</code> à <code>no</code> dans <code>/etc/ipsec.conf</code>
* Installez votre propre policy ouverte :
<pre>
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir fwd priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $REMOTE_IP dst $LOCAL_IP proto esp reqid 1 mode tunnel
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir in priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $REMOTE_IP dst $LOCAL_IP proto esp reqid 1 mode tunnel
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir out priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $LOCAL_IP dst $REMOTE_IP proto esp reqid 1 mode tunnel
</pre>
===Solution 2 : modification de la configuration IPsec===
Note : Cette solution est compatible avec pfsense depuis la version 2.4.4-p3
Dans ipsec.conf :
* maintenez <code>installpolicy = yes</code>
* Modifiez leftsubnet et rightsubnet en y ajoutant <code>0.0.0.0/0</code> :
<pre>
leftsubnet = 10.66.10.2/30,0.0.0.0/0
rightsubnet = 10.66.10.1,0.0.0.0/0
</pre>
Note : c'est de cette manière que sont définis left|rightsubnet dans la configuration ipsec de pfsense.
===Note===
Dans les faits, la documentation recommande de définir <code>left|rightsubnet=0.0.0.0/0</code> (et uniquement cela). Cette configuration est tout à fait valable du moment que vous montez un tunnel dans lequel vous maîtrisez totalement la configuration des deux démons ipsec. Si l'un des démons est, par exemple, géré par pfsense, cette configuration risque de ne pas fonctionner correctement.
==Routage==
Avec cette configuration, il vous suffira de router votre range, par exemple 192.168.1.0/24, vers l'ip distante du tunnel.
<pre>ip route add 192.168.1.0/24 via $REMOTE_TUNNEL dev ipsec0</pre>
Cela fait passer les paquets par le tunnel VTI, qui applique la mark (42 ici), et la marqué détectée permet au paquet de passer par ipsec.
N'oubliez pas d'activer le forwarding ip si nécessaire (<code>/proc/sys/net/ipv4/ip_forward</code>)
==Automatisation==
Vous pouvez crée une copie de <code>/usr/lib/ipsec/_updown</code>.<br>
Les sections du fichier qui nous intéressent ici sont <code>up-client:</code> et <code>down-client:</code>
Pour invoquer automatiquement le fichier, il faut ajouter cette directive à votre <code>conn</code> dans <code>/etc/ipsec.conf</code> :
<pre>leftupdown = /path/to/ipsec.updown</pre>
Le fichier <code>/path/to/ipsec.updown</code> doit être exécutable.
==Sécurisation iptables==
Pour n'autoriser que le serveur distant à contacter le démon ipsec, vous aurez besoin de l'une (ou des deux) lignes suivantes dans votre firwall iptables :
<pre>
iptables -t filter -A INPUT -i ens192 -p udp -m multiport --dports 500,4500 -s $REMOTE_IP -j ACCEPT
iptables -t filter -A INPUT -i ens192 -p esp -s $REMOTE_IP -j ACCEPT
</pre>
==Logs==
Afin de réduire un peu la taille des logs, modifiez cela dans le fichier <code>/etc/strongswan.d/charon-logging.conf</code> :
<pre>
    syslog {
        daemon {
                default = 1
                net = 0
                enc = 0
        }
        auth {
                default = 1
                net = 0
                enc = 0
        }
    }
</pre>
=Plus d'informations=
https://wiki.strongswan.org/projects/strongswan/wiki/SecurityRecommendations

Dernière version du 21 décembre 2022 à 23:20


apt install strongswan strongswan-swanctl

Note : sous Openvz, vous aurez aussi besoin du paquet libcharon-extra-plugins qui fournit l'implémentation kernel-libipsec (au travers d'une interface TUN au lieu de VTI)

Tunnel VTI, authentifié par clés RSA, compatible avec pfsense

Basé sur https://wiki.strongswan.org/projects/strongswan/wiki/RouteBasedVPN

Dans /etc/strongswan.d/charon.conf, ajoutez l'option suivante :

install_routes = no

Définition des clés RSA

Placer la CA dans /etc/ipsec.d/cacerts puis :

cd /etc/ipsec.d/cacerts/
ln -s myca.pem `openssl x509 -hash -noout -in myca.pem`.0

Placer le certificat dans /etc/ipsec.d/certs/
Placer la clé privée dans /etc/ipsec.d/private/

Il faut définir la clé privé dans /etc/ipsec.secrets sous le format ID : TYPE KEY. L'ID peut être vide, contenir une ip, un FQDN, user@FQSN, %any ou any6. TYPE est PSK ou RSA. KEY peut être soit une clé, soit un chemin vers une clé.

: RSA /etc/ipsec.d/private/mykey.key

ipsec.conf

De manière générale :

  • left* correspond à la machine locale
  • right* correspond à la machine distante


Les champs suivant sont à modifier :

  • left = l'ip de la machine locale (peut être une ip rfc1918)
  • right = l'ip de la machine distante (obligatoirement une ip accessible sur le réseau, donc pas d'ip rfc1918)
  • leftid une manière d'identifier la machine locale (IP, FQDN, etc). En cas d'authentification RSA, cet identifiant devra exister soit au champ CN soit au champ SubjectAltName du certificat local.
  • rightid une manière d'identifier la machine distante (IP, FQDN, etc). En cas d'authentification RSA, cet identifiant devra exister soit au champ CN soit au champ SubjectAltName du certificat distant.
  • leftcert contient le chemin vers le certificat ssl local. La clé privé est définie dans /etc/ipsec.secret
  • rightca contient une manière d'identifier la CA ayant généré le certificat distant.
  • leftsubnet est défini à l'ip locale servant de transport VTI. Vous avez besoin d'un minimum de deux ip pour définir un transport VTI, le choix de /30 est donc à privilégier.
  • rightsubnet est défini à l'ip distante servant de transport VTI.
conn ipsec1
        reqid = 1
        fragmentation = yes
        keyexchange = ikev2
        reauth = yes
        forceencaps = no
        mobike = no
        rekey = yes
        installpolicy = yes
        auto = start
        dpdaction = restart
        dpddelay = 10s
        dpdtimeout = 60s
        left = 211.124.34.153
        right = 92.119.29.26
        leftid = fqdn:nodeA.domain.tld
        rightid = fqdn:nodeB.domain.tld
        ikelifetime = 28800s
        lifetime = 3600s
        ike = aes128gcm128-sha512-modp4096!
        esp = aes128gcm128-sha256-modp2048!
        leftauth = pubkey
        rightauth = pubkey
        leftcert="/etc/ipsec.d/certs/mycert.crt"
        leftsendcert=always
        rightca="/CN=My Ca/ST=My Location/L=My City/O=My Company/OU=My Company Unit/"
        leftsubnet = 10.66.10.2/30
        rightsubnet = 10.66.10.1
        mark = 42

Notez l'option mark = 42 qui devra être équivalente sur la définition du tunnel VTI au niveau de linux, sinon les paquets le traverserons pas ipsec.

Lancement

ipsec start
ipsec status
ipsec statusall

Vous pouvez observer l'état des politiques de sécurité installés :

ip xfrm state
ip xfrm policy

création de l'interface

Afin de simplifier les règles, définissez les variables suivantes dans votre shell :

LOCAL_IP=211.124.34.153
REMOTE_IP=92.119.29.26
LOCAL_TUNNEL=10.66.10.2
REMOTE_TUNNEL=10.66.10.1

Création du tunnel VTI linux :

ip tunnel add ipsec0 local $LOCAL_IP remote $REMOTE_IP mode vti okey 42 ikey 42
ip link set ipsec0 up
ip addr add ${LOCAL_TUNNEL}/30 remote ${REMOTE_TUNNEL}/30 dev ipsec0
sysctl -wq net.ipv4.conf.ipsec0.disable_policy=1 #recommandé

okey et ikey (qui peuvent être substitué par un seul et unique key) doivent être équivalent à la mark défini dans ipsec.conf

NB : si vous montez un tunnel avec des IPv6, il faudra utiliser : ip -6 tunnel add ipsec0 local $LOCAL_IP remote $REMOTE_IP mode vti6 okey 42 ikey 42

A ce stade, seul le tunnel sera joignable (10.66.10.1 et 10.66.10.2) car ipsec a installé une policy restrictive (ip xfrm policy).
Si d'autres ranges doivent être joignable de part et d'autres du VPN (ce qui est probable sinon vous n'utiliseriez pas VTI), vous avez deux solutions : désactiver l'installation automatique des policy et installer votre policy manuellement, ou modifier la configuration d'ipsec.

Solution 1 : installation manuelle des policy

  • Passez installpolicy à no dans /etc/ipsec.conf
  • Installez votre propre policy ouverte :
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir fwd priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $REMOTE_IP dst $LOCAL_IP proto esp reqid 1 mode tunnel
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir in priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $REMOTE_IP dst $LOCAL_IP proto esp reqid 1 mode tunnel
ip xfrm policy add src 0.0.0.0/0 dst 0.0.0.0/0 dir out priority 368255 ptype main mark 0x2a tmpl src $LOCAL_IP dst $REMOTE_IP proto esp reqid 1 mode tunnel

Solution 2 : modification de la configuration IPsec

Note : Cette solution est compatible avec pfsense depuis la version 2.4.4-p3

Dans ipsec.conf :

  • maintenez installpolicy = yes
  • Modifiez leftsubnet et rightsubnet en y ajoutant 0.0.0.0/0 :
leftsubnet = 10.66.10.2/30,0.0.0.0/0
rightsubnet = 10.66.10.1,0.0.0.0/0

Note : c'est de cette manière que sont définis left|rightsubnet dans la configuration ipsec de pfsense.

Note

Dans les faits, la documentation recommande de définir left|rightsubnet=0.0.0.0/0 (et uniquement cela). Cette configuration est tout à fait valable du moment que vous montez un tunnel dans lequel vous maîtrisez totalement la configuration des deux démons ipsec. Si l'un des démons est, par exemple, géré par pfsense, cette configuration risque de ne pas fonctionner correctement.

Routage

Avec cette configuration, il vous suffira de router votre range, par exemple 192.168.1.0/24, vers l'ip distante du tunnel.

ip route add 192.168.1.0/24 via $REMOTE_TUNNEL dev ipsec0

Cela fait passer les paquets par le tunnel VTI, qui applique la mark (42 ici), et la marqué détectée permet au paquet de passer par ipsec.

N'oubliez pas d'activer le forwarding ip si nécessaire (/proc/sys/net/ipv4/ip_forward)

Automatisation

Vous pouvez crée une copie de /usr/lib/ipsec/_updown.
Les sections du fichier qui nous intéressent ici sont up-client: et down-client:

Pour invoquer automatiquement le fichier, il faut ajouter cette directive à votre conn dans /etc/ipsec.conf :

leftupdown = /path/to/ipsec.updown

Le fichier /path/to/ipsec.updown doit être exécutable.

Sécurisation iptables

Pour n'autoriser que le serveur distant à contacter le démon ipsec, vous aurez besoin de l'une (ou des deux) lignes suivantes dans votre firwall iptables :

iptables -t filter -A INPUT -i ens192 -p udp -m multiport --dports 500,4500 -s $REMOTE_IP -j ACCEPT
iptables -t filter -A INPUT -i ens192 -p esp -s $REMOTE_IP -j ACCEPT

Logs

Afin de réduire un peu la taille des logs, modifiez cela dans le fichier /etc/strongswan.d/charon-logging.conf :

    syslog {
        daemon {
                default = 1
                net = 0
                enc = 0
        }
        auth {
                default = 1
                net = 0
                enc = 0
        }
    }

Plus d'informations

https://wiki.strongswan.org/projects/strongswan/wiki/SecurityRecommendations